Une ombre dans le desert.

Une ombre dans le desert.


Dans les méandres souterraine d’une grotte, il n’y avait pas que des chauves souris ou des rats des cavernes tapis dans l‘obscurité. Il y avait bel et bien une présence humaine. Kezsaron était assis paresseusement sur un trône de pierre qu’il avait fait construire par ses fideles. Devant lui il y avait des hommes qui s’entraînait à l’épée, le rodeur était sensé les observer pendant leur entrainement mais à la place il était plongé dans ses pensés. Kezsaron était un homme doué pour ressentir le mal qui germait dans chaque personne, et il ressentait comme une présence malsaine grandir dans le cœur d’une personne au sud-ouest, dans le désert d’Eludian.

La principal idée qui apparut dans l’esprit de Kezsaron était de trouver cette personne et de la faire plier sous sa volonté. Il n’y avait que le mal d’une personne que Kezsaron pouvait modeler pour ainsi en faire un nouveau pion. Le rôdeur se leva subitement de son trône et prit sa lame pour se rendre jusqu’au terre désertique, les hommes furent quelque peu surpris, l’un d’eux demanda leur maître qui avançait vers les tunnels:

- Maître, que faites vous?

- Une mission d’une haute importance à accomplir. Répondit-il sèchement

- Vos ordres?

- Continuez votre entrainement en attendant mon retour.

Kezsaron s’empara d’une torche et s’enfonça dans les tunnels sombres. Les tunnels étaient de véritable réseaux souterrains qui pouvaient atteindre de nombreux kilomètres, le rodeur n’avait pas eu l’occasion de les explorer en entiers mais il savait ou déboucher les sorties les plus importantes. Après plusieurs heures d’errance dans l’obscurité il parvint jusqu’à une sortie, il eu du mal à repousser l’incroyable rocher qui bloquait l’entré et par ailleurs la sortie du tunnel, mais rien ne pouvait arrêter le rodeur quand il était en chasse. Il était dans le désert, la seul chose qui pouvait le guider dans cette immensité de sable était l’aura sombre de sa proie.

Ce fut une marche longue et brûlante jusqu’à ce qu’il atteigne une oasis dans cet enfer, parfois on pouvait se demander si ce qu'entreprenait Kezsaron n'était pas poussé sur le coup de la folie, quatre jours à marcher et ramper dans le sable était dur pour les nerfs, heureusement il pu les passer sur les voyageurs qui avaient le malheur de le croiser, ainsi il pu en même temps les dépouiller pour se nourrir. Ce fut un miracle quand il vit l'étendu d'eau et quand il ressentit l'aura qui pourrait mettre fin à sa quête. Pour l’instant il se contenta d’avancer et de s’accroupir prés de l’oasis pour se désaltérer. Kezsaron leva les yeux et vit qu'il y avait pas mal de personne prés de cette oasis, et certaine personne lui jetèrent pas mal de regards comme inquiets, il espérait ne pas devoir entamer une quelconque conversation, il n'était pas d'humeur. Pourtant une personne s'approcha de lui.

Kiya s'était levée de bonne humeur, il faisait beau et chaud, et aucune obligation ne la retenait au palais. Elle avait enfilé une tenue adéquate pour une ballade à cheval, et avait rejoins Tender, son destrier de toujours. Elle le caressa tendrement et il semblait ravie de la revoir. Il y avait entre cet animal et cette jeune reine un lien puissant.

Elle était parti en milieu de matinée, traversa la capitale en quelques minutes, puis plusieurs petits villages en quelques heures. Quand le soleil fût au zénith, elle s'arrêta dans une petite auberge qu'elle ne connaissait pas, et où elle fut fort bien reçu. Elle resta un peu de temps dans les boutiques, fît l'achat d'un bracelet qu'elle trouvait joliment décoré, et décida de repartir. Elle avait soif, ainsi décida-t-elle de se rendre à l'oasis le plus proche.

Tender commençait à fatiguer, et il se mit au pas. Sa maîtresse l'encourageait d'une voix douce, et lui chantais par moments quelques airs. Elle arriva à la frontière du désert quand enfin elle aperçut une source d'eau, accompagnée d'une foule de monde. Elle aurait pu forcer le passage facilement en affirmant son identité, mais elle voulut rester discrète, ainsi se résolut-elle à attendre patiemment son tour.

Le vent sur son visage était délicat, et lui apaisait l'esprit. Elle observait les gens agirent, venir et repartir. Des mères, des pères, des fils et des filles se pressaient autour de ce si petit présent de la nature. Elle s'en voulait un peu d'imposer à son peuple des restrictions sur les dons de la nature, elle aurait voulu dirigée une terre fertile et pleins de verdure, mais sa terre était très pauvre. Elle avait pourtant un charme fou, et la rareté permettait de prendre conscience de la vraie valeur des choses.

C'est d'ailleurs en se questionnant sur la rareté que son regard fut attiré par un homme en cape, qui l'intriguait fortement. Peut être était-ce du à son côté mystérieux... Le fait était qu'elle en avait marre d'attendre seule, et qu'elle avait envie de discuter. Elle s'approcha alors de lui, et lui posa cette question :

-D'où viens-tu étranger ? Ce genre de cape n'est pas vendue ici.

-D'où viens-tu étranger ? Ce genre de cape n'est pas vendue ici.

*Bon sang de bon sang!* Pensa Kezsaron

La personne qui lui dit ceci était une femme, elle était belle et parfaite physiquement, mais le sombre rodeur bien que face à une aussi jolie femme ne semblait pas si content de la voir prés de lui. Le regard qu’il lui jeta était froid, Kezsaron dégageait une malveillance si grande que n’importe qui l’aurait sentit, cette femme pourtant s’était approché gentiment sans vouloir lui causer le moindre tort. Kezsaron se leva, il se tenait droit avec prestance et d’un air fier. Il lui répondit:

- Je viens de loin, très loin …

Une envie d’assassinat germa dans l’esprit du sombre rodeur, une envie qui devint de plus en plus forte, mais il devait absolument se calmer, il y avait trop de monde autour de lui pour faire quoi que se soit, et il ne devait pas se détourner de sa quête. Il sentait toujours l’aura sombre, cette aura était proche.

- Je me nomme Kezsaron Ravendark, dit il en jetant des regards furtifs autour de lui, je suis … un voyageur en pèlerinage. Et qui ai-je l’honneur de rencontrer?

Evidemment il n’allait certes pas lui parler de ses véritable motivation et qui il était vraiment, personne ne devait savoir les sombres plans de Kezsaron. Mais le sombre rodeur était un être fier qui voulait faire connaitre la peur à n’importe qui, dévoiler son nom était pour lui un moyen de faire trembler tout être vivant sur terre.

Kiya se mit sur la défensive, ce personnage l'inquiétait. Non pas qu'il lui faisait peur, mais il n'inspirait pas la confiance. Il semblait sûr de lui, et son regard était pesant.

-Je ne sais pas si je peux vous faire confiance, dit-elle. Je ne peux me présenter à vous maintenant, mais peut être plus tard.

Elle jeta un coup d'œil dans la rue, vide. Elle était curieuse de savoir qui était cet homme, mais à l'évidence, une rue n'était pas un lieu de discussion. Elle le regarda des pieds à la tête, et lui agrippa le bras pour le forcer à avancer.

-Allons autre part.

Elle avança et s'aperçut qu'elle n'avait aucune idée de la direction à prendre. Elle s'arrêta donc à un croisement, incapable de se décider. Elle se sentait légèrement stupide, et s'énerva contre elle même.
Son regard se posa sur l'homme mystérieux, et elle le détailla une nouvelle fois. Il avait des yeux rouges, étincelants dans la pénombre. Il paraissait jeune, et sa peau semblait douce.
Un sourire s'accrocha sur son visage, et un frisson parcourut Kiya. Non, décidément, elle n'avais pas du tout envie de lui faire confiance...

-Je ne connais pas ce village... Tu ne sais pas où il y aurait un endroit tranquille pour discuter ?

Elle était gênée, et plus du tout à l'aise. Mais sa curiosité était toujours présente.
Elle l'observa de nouveau, attendant une réponse éventuelle.

Pas de nouvelles de Kezsaron Ravendark?